hoy! c’est alexandre, co-fondateur d’anasounds
je vais vous raconter comment j’ai découvert mon son!
2004
À 12 ans, mon père m’offre ma première guitare, une Aria Pro II forme Stratocaster.
À cette époque j’écoutais différents groupe comme ACDC,
Nirvana, Guns n Roses, Iron Maiden, Black Sabbath….
J’avais qu’une seule envie, devenir un guitare héros.
Dans la famille on est plutôt branché musique, mon père à la guitare, mon frère au piano, mon grand père à la lutherie….
On a à la maison près de 2 violons, 5 guitares, 2 claviers, 1 banjo…. Le quotidien quoi.
=> La guitare est un virus.
2005
J’ai commencé à prendre des cours de guitare, faire des covers et monter un groupe avec les copains.
Premier obstacle, pour jouer en groupe, il faut un ampli!
Un ami de mon père nous a dégoté un Marshall Valvestate 40 qui prenait la poussière dans sa cave.
C’était bien pour commencer, bien que le préamp n’a jamais vraiment fonctionné !
Pour résoudre ce problème, j’ai commencé par acheter le fameux Zoom G2.1U et je le branchais dans l’ampli de puissance directement. ça passe pour un début.
=> Le vieux matos peut dépanner!
Pour mon stage d’une semaine au collège, j’ai choisi de bosser pour gatti musique, un petit magasin sur Nice qui m’a gentiment accueilli.
J’ai eu la chance de tester un paquet de guitares, d’amplis et de pédales, pour au final acheter une Metal Zone que j’ai rendu 2 jours plus tard. (true story)
=> Ne reste pas dans un magasin trop longtemps, tu vas forcément repartir avec du matos (même si tu es toi même le vendeur !)
2006
J’ai bossé tout un été avec mon père qui était plombier afin de pouvoir me payer du nouveau matos, le Boss GT-8. Misère !
C’était tellement agréable d’avoir toutes ces possibilités de son et de réglages à portée de main,
je créais tout un tas de presets pour les différentes covers qu’on jouait, je pouvais TOUT faire !
Mais pour la fête de la musique, notre premier live, je me suis branché dans un JCM800 qui n’avait pas de boucle d’effet, c’était un vrai carnage.
Je pouvais faire tous les sons que je voulais, mais ça, ce n’était valable qu’à la maison.
C’était ma pire expérience live, le son était compressé à mort, j’étais noyé dans le mix, c’était inutilisable… Malgré tout on en a encore aujourd’hui un super souvenir !
=> Les multi effets, c’est bien à la maison pour découvrir sa tone. Mais après on oublie !
2006
Je commençais à en avoir marre des micros et de l’électronique de ma Aria.
À 14 ans, j’ai commencé à faire un tas de recherches sur des forums, dans le but de changer les micros et tous les composants à l’arrière du pickguard.
Après quelques upgrades sur ma guitare (que j’utilise toujours); nouveaux micros, clean boost intégré, kill switch, splitter…
Je me suis rendu compte à quel point ça me plaisait de bricoler un peu d’électronique, c’était concret et j’avais énormément de choses à découvrir.
À ce moment-là, je savais vers où orienter mes études.
=> Full of stars in their eyes!
2007
Lycée, nouveau groupe… J’ai choisi un lycée où il était possible de se spécialiser en électronique.
en plus, un des profs d’électronique était le beau père d’un bon pote. Belle opportunité d’apprendre des choses !
Premier jour, je me ramène avec un schéma de Fuzz Factory et je lui demande s’il veut bien m’apprendre comment ça fonctionne à l’intérieur.
=> Bien qu’on critique toujours notre système éducatif, ça nous arrive d’y apprendre des choses intéressantes!
2008
J’ai finalisé mon proto de Fuzz Factory, et il marche! mais il était vraiment instable, sur plaque à bande avec plein de courts circuits et un bias un peu bizarre.
En même temps, j’avais d’autres priorités à l’époque et je me suis mis à jouer de moins en moins de guitare.
=> Ne pas perdre de vue le cap.
2010
Je suis grand admissible à l’école Polytechnique de Sophia Antipolis. Un seul but, travailler dans l’électronique.
On avait pas mal de boulot les 2 premières années et la compétition était rude. Pas le temps de monter un groupe.
=> Work hard, play hard.
2012
Fini la prépa, bienvenue en spé électronique. La prépa c’était bien passée, donc cette année-la j’avais pas mal de temps pour moi.
Il suffisait de suivre quelques cours pour comprendre le programme puis avancer tranquillement.
Donc j’ai enfin pris le temps de me remettre à la guitare, puis on a monté un nouveau groupe avec des collègues de la fac !
=> Nouveau départ
2013
On faisait des covers pop-rock/hard-rock.
Me souvenant de ma belle expérience GT-8, j’ai décidé d’acheter quelques pédales pour le remplacer.
En regardant le prix des pédales à l’unité, je comprenais que mon porte monnaie d’étudiant ne ferait jamais le poids.
Sauf que cette fois-ci c’était différent, j’avais déjà appris comment fonctionnent un transistor et un AOP !
En regardant de nouveau ce schéma de Fuzz Factory, puis en tombant sur le schéma d’une small clone, je me disais « facile ! je fonce ! »
j’ai commandé un PCB chez un artisan français, des composants sur Ebay, et quelques jours plus tard je fabriquais un fantastique chorus pour 80€ environ !
La première pédale que je faisais entièrement et qui marchait vraiment !
Par contre, au final, avec tous les outils et le temps investi j’avais pas tant économisé que ça…
Mais je m’étais quand même bien amusé et c’était tellement satisfaisant de pouvoir faire soit même sa pédale!
=> On n’est jamais mieux servi que par soit même!
2013
À force de faire des clones (parce qu’on y prend goût), j’avais une bonne douzaine de pédales dont je ne me servais finalement pas ! Alors j’en donnais aux proches.
Mais quand tout le monde était gâté suffisamment et que je me rendais compte que les finances viraient rapidement au rouge, j’en vendais quelques une sur Ebay.
Et c’est là que mon clone de Fuzz Factory se vendait pour moins de 80€! Des musiciens étaient prêts à mettre de l’argent pour mes pédales !? Y’a quelque chose à faire….
=> On peut tous faire des miracles.
2013
Mon premier stage en « électronique » était, serveur dans une brasserie sur la côte d’azur. Génial ! Après tous les clones que je m’étais amusé à fabriquer….
L’ambiance n’était pas au rendez-vous et vis à vis de mes études ça n’avait pas de sens. un jour, je me suis barré en plein milieu de service.
Je n’ai bien évidemment pas été payé, mais avec l’accord de l’université j’ai eu l’opportunité de faire ce qui comptait vraiment pour moi cet été.
=> L’entrepreneuriat au service de la vie et pas l’inverse.
retournons rapidement en 2010
On avait pas mal de pression si on souhaitait réussir en prépa mais en même temps on savait vraiment profiter de nos soirées et on a fait un tas de rencontres merveilleuses.
Les tous premiers jours à Polytech, je rencontre Magali et les événements s’enchainant, au moment où j’écris ça fait déjà 7 ans qu’on est ensemble !
=> Never miss your chance
2013
Quand Magali me voyait faire ce DIY sur notre balcon étudiant avec environ 2m2 de plan de travail, j’avoue qu’elle se moquait un peu de moi et de mes boîtes en alu marquées au feutre noir.
Elle m’a emprunté une pédale en me disant, « ne t’en fais pas je vais arranger ça », à l’époque elle bossait dans les biotechnologies donc je me demandais bien ce qu’elle allait nous faire.
Pendant près d’un mois elle a fait des essais avec une amie qui travaille dans la découpe laser puis est revenue avec une boite proche du design actuel!
=> Women in da house!
2014
On était vraiment à fond sur le développement de ce projet de pédales, alors on a décidé de créer cette marque qu’on appela Anasounds pour les sons analogiques (simple non?).
Magali a créé le logo, le site web et de mon côté je faisais les touts premiers prototypes de la Feed Me, de la Centaur et de la Phase Lag.
Mais j’étais toujours étudiant et je n’avais pas vraiment le temps de gérer une vraie entreprise.
Cette période m’a permis de m’essayer à l’amélioration de schémas existants et d’en faire nos propres produits, ce n’était pas encore de l’ingénierie mais c’était déjà très intéressant.
Je me basais tout simplement sur les schémas que les clients de l’époque me demandaient de cloner puis je modifiais ce qui à l’oreille ne me semblait pas logique.
=> Naissance d’Anasounds!
2014
À ce moment à l’université, on avait l’occasion de participer à un concours d’entreprise (le challenge jeunes pousses), belle opportunité d’apprendre les rudiments de l’entrepreneuriat en groupe d’étudiants.
On a créé spécialement un projet de multi effet midi dédié à la scène. On a remporté ce concours mais le projet n’a jamais vu le jour.
=> Nouvelle manière de travailler, la startup
2014
Avec une amie, Marjorie Hesse (une bassiste), nous avons dédié notre stage d’été à étudier les différents types d’overdrive!
En étudiant ces centaines d’overdrives trouvés sur le net, nous avons remarquée ce qui les lient et ce qui les différencient.
On a regroupé toutes ces analyses et on a créé la Cerberus!
=> La première pédale réellement conçue et développé selon un cahier des charges. Un overdrive tout en un.
2015
J’ai trouvé un peu de temps pour travailler sur 4 nouveaux projets. Au lieu de partir de clones, cette fois encore je voulais les designer moi même.
J’ai pris un PT2399 et j’ai designé une Utopia à l’oreille, avec des composants et une guitare.
J’ai conçu un nouvel étage de tone pour la Savage et retravaillé tous les filtres pour avoir la Savage MkII.
Il manquait un booster à la gamme et j’ai donc créé la Freq Up, elle inclus un overdrive proche de la Tube Screamer et EQ actif maison.
Mes jacks et mes pédales true bypass avaient besoin d’un buffer, c’est comme ça qu’est né le Bumper.
Je me suis bien amusé cette année là!
Je n’avais pas beaucoup de commandes à gérer, donc suffisamment de temps pour me concentrer sur nos nouveaux produits.
À ce moment là, le procédé de développement de nouveaux produits était différent, je testais plein de schémas différent sur plaque à proto, j’écoutais la différence puis j’ajustais,
en connectant et déconnectant tout un tas de fils et de composants…. jusqu’à ce que finalement ça me plaisait puis je gardais le schéma.
Pour finaliser la pédale, j’allais voir des artistes de confiance puis on faisait les derniers réglages fin que vous avez en trimpot!
=> La R&D expérimental, c’est fun!
2015
J’ai finalement terminé mes études et je suis enfin devenu un ingénieur.
J’ai choisi le département électronique, spécialité traitement numérique du signal,
c’était la seule qui traitait en détail son et signal.
Pour mon stage de fin d’études, j’ai travaillé pendant un an chez NXP Semiconducteur à Sophia Antipolis.
J’ai appris bien plus de choses là bas qu’en 5 ans d’études!
Je m’amusais à optimiser la détection de voix (Ok Google) en mode économie d’énergie,
puis je faisais tout un tas de mesures en labo avec une multitude de machines différentes sur des signaux en tous genres. Le pied.
C’était pas facile, je n’étais qu’avec des cadors de Texas Instruments et c’était un sujet purement technique, mais ils m’ont appris tout un tas de bonnes pratiques.
=> Apprends à concevoir avant de concevoir.
2015
Nous avons décidé de participer à un autre concours, celui organisé par la « Fondation Unice », on y a présenté le business plan d’Anasounds
et tous les projets que nous comptions lancer dans les 5 ans à venir.
Convaincu par notre innovation et par notre présentation marketing, ils nous donnaient nos premiers 10k€ pour créer une société.
=> C’est la première fois qu’on avait des fonds, ça faisait 2 ans qu’on brûlait toutes nos épargnes, merci !
2016
À 24 ans, on avait enfin un peu de finances et du temps car j’avais fini mon contrat avec NXP et que Magali avait aussi fini le sien avec Virbac en assurance qualité.
La BPI France nous a donné un soutien financier, parce qu’ils ont cru en notre projet et nous ont donné le label French Tech (projet dont vous n’êtes pas encore au courant)
Grâce à ce concours de circonstances, le 1er janvier 2016, la société Anasounds a été officiellement créée et lancée!
=> C’est par où la paperasse?
Mes besoins de guitariste commençaient à être comblés, j’ai trouvé ma tone, notre gamme de produits était suffisante pour mes gig.
Mais, j’ai une entreprise maintenant, je dois créer des pédales que les guitaristes souhaitent utiliser! Ils n’ont pas forcément mes goûts!
Julien Bitoun m’a confié plusieurs fois la description de son Graal, et c’est là que la Bitoun Fuzz est née. Près de 2 ans de travail mais on y est arrivé!
=> Première pédale signature d’Anasounds!
2016
J’ai toutes les pédales que je souhaite, toujours ma première guitare mais aussi quelques petites nouvelles, par contre mon ampli est toujours cet affreux Valvestate!
Je devais faire quelque chose, acheter un ampli ? Non merci ! Je me suis pris un kit G5 sur Tube Town et j’ai fait mon premier ampli!
=> je l’utilise toujours, j’adore son clean et le 400V ne m’a pas encore grillé les sourcils!
2017
Un compresseur simple d’utilisation qui fonctionne avec des signaux en parallèle ? Voilà le rêve de cette année.
Le process de développement a été un peu différent. J’ai fait le cahier des charges, conçu le produit mais surtout après, les pré-séries ont été envoyé à une bonne dizaine de musicien qui ont eux-même retravaillé la pédale !
=> Open design ?
2017
De nouveaux projets démarrent ! Yann Cayrol rejoint l’équipe R&D. En même temps au niveau de la production, ça fait 1 an que Thery est parmi nous et il gère ça comme il se doit!
Au même moment, nous venons de signer un contrat avec plusieurs distributeurs, Filling Distribution en Europe et LPD Music aux USA. Je n’ai plus grand chose à me soucier à part nos nouveaux produits !
Notre nouvelle mission, développer la gamme de pédales FX Teacher ! Pédales conçues avec les mêmes procédés qu’Anasounds Origins et les même composants sauf que c’est vous qui les fabriquez !
Retour 4 ans en arrière quand j’avais monter mon premier kit !
=> DIY, open source, c’est le futur, mais il faut un bon professeur!
On a également commencé à travailler en interne sur du traitement numérique du signal et des micro contrôleurs,
pour un projet de tremolo optique piloté par du numérique
ainsi que pour une reverb qui est généré par un DSP, c’était mes études après tout!
=> Découverte des limites de l’analogique. mais promis, dès qu’on peut, on en met!
au travers de cette histoire j’espère que certains d’entre vous ce sont reconnus et qu’avec tous les projets que nous allons lancer,
vous aurez la chance de designer votre propre son!
c’était ma quête du son, n’hésitez pas à partager la vôtre.
alex.
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hoy! c’est alexandre, co-fondateur d’anasounds
je vais vous raconter comment j’ai découvert mon son!
2004
À 12 ans, mon père m’offre ma première guitare, une Aria Pro II forme Stratocaster.
À cette époque j’écoutais différents groupe comme ACDC,
Nirvana, Guns n Roses, Iron Maiden, Black Sabbath….
J’avais qu’une seule envie, devenir un guitare héros.
Dans la famille on est plutôt branché musique, mon père à la guitare, mon frère au piano, mon grand père à la lutherie….
On a à la maison près de 2 violons, 5 guitares, 2 claviers, 1 banjo…. Le quotidien quoi.
=> La guitare est un virus.
2005
J’ai commencé à prendre des cours de guitare, faire des covers et monter un groupe avec les copains.
Premier obstacle, pour jouer en groupe, il faut un ampli!
Un ami de mon père nous a dégoté un Marshall Valvestate 40 qui prenait la poussière dans sa cave.
C’était bien pour commencer, bien que le préamp n’a jamais vraiment fonctionné !
Pour résoudre ce problème, j’ai commencé par acheter le fameux Zoom G2.1U et je le branchais dans l’ampli de puissance directement. ça passe pour un début.
=> Le vieux matos peut dépanner!
pour mon stage d’une semaine au collège, j’ai choisi de bosser pour gatti musique, un petit magasin sur nice qui m’a gentiment accueilli.
j’ai eu la chance de tester un paquet de guitares, d’amplis et de pédales, pour au final acheter une métal zone que j’ai rendu 2 jours plus tard. (true story)
=> ne reste pas dans un magasin trop longtemps, tu vas forcément repartir avec du matos (même si tu es toi même le vendeur!)
2006
J’ai bossé tout un été avec mon père qui était plombier afin de pouvoir me payer du nouveau matos, le Boss GT-8. Misère !
C’était tellement agréable d’avoir toutes ces possibilités de son et de réglages à portée de main,
je créais tout un tas de presets pour les différentes covers qu’on jouait, je pouvais TOUT faire !
Mais pour la fête de la musique, notre premier live, je me suis branché dans un JCM800 qui n’avait pas de boucle d’effet, c’était un vrai carnage.
Je pouvais faire tous les sons que je voulais, mais ça, ce n’était valable qu’à la maison.
C’était ma pire expérience live, le son était compressé à mort, j’étais noyé dans le mix, c’était inutilisable… Malgré tout on en a encore aujourd’hui un super souvenir !
=> Les multi effets, c’est bien à la maison pour découvrir sa tone. Mais après on oublie !
2006
Je commençais à en avoir marre des micros et de l’électronique de ma Aria.
À 14 ans, j’ai commencé à faire un tas de recherches sur des forums, dans le but de changer les micros et tous les composants à l’arrière du pickguard.
Après quelques upgrades sur ma guitare (que j’utilise toujours); nouveaux micros, clean boost intégré, kill switch, splitter…
Je me suis rendu compte à quel point ça me plaisait de bricoler un peu d’électronique, c’était concret et j’avais énormément de choses à découvrir.
À ce moment-là, je savais vers où orienter mes études.
=> Full of stars in their eyes!
2007
Lycée, nouveau groupe… J’ai choisi un lycée où il était possible de se spécialiser en électronique.
en plus, un des profs d’électronique était le beau père d’un bon pote. Belle opportunité d’apprendre des choses !
Premier jour, je me ramène avec un schéma de Fuzz Factory et je lui demande s’il veut bien m’apprendre comment ça fonctionne à l’intérieur.
=> Bien qu’on critique toujours notre système éducatif, ça nous arrive d’y apprendre des choses intéressantes!
2008
J’ai finalisé mon proto de Fuzz Factory, et il marche! mais il était vraiment instable, sur plaque à bande avec plein de courts circuits et un bias un peu bizarre.
En même temps, j’avais d’autres priorités à l’époque et je me suis mis à jouer de moins en moins de guitare.
=> Ne pas perdre de vue le cap.
2010
Je suis grand admissible à l’école Polytechnique de Sophia Antipolis. Un seul but, travailler dans l’électronique.
On avait pas mal de boulot les 2 premières années et la compétition était rude. Pas le temps de monter un groupe.
=> Work hard, play hard.
2012
Fini la prépa, bienvenue en spé électronique. La prépa c’était bien passée, donc cette année-la j’avais pas mal de temps pour moi.
Il suffisait de suivre quelques cours pour comprendre le programme puis avancer tranquillement.
Donc j’ai enfin pris le temps de me remettre à la guitare, puis on a monté un nouveau groupe avec des collègues de la fac !
=> Nouveau départ
2013
On faisait des covers pop-rock/hard-rock.
Me souvenant de ma belle expérience GT-8, j’ai décidé d’acheter quelques pédales pour le remplacer.
En regardant le prix des pédales à l’unité, je comprenais que mon porte monnaie d’étudiant ne ferait jamais le poids.
Sauf que cette fois-ci c’était différent, j’avais déjà appris comment fonctionnent un transistor et un AOP !
En regardant de nouveau ce schéma de Fuzz Factory, puis en tombant sur le schéma d’une small clone, je me disais « facile ! je fonce ! »
j’ai commandé un PCB chez un artisan français, des composants sur Ebay, et quelques jours plus tard je fabriquais un fantastique chorus pour 80€ environ !
La première pédale que je faisais entièrement et qui marchait vraiment !
Par contre, au final, avec tous les outils et le temps investi j’avais pas tant économisé que ça…
Mais je m’étais quand même bien amusé et c’était tellement satisfaisant de pouvoir faire soit même sa pédale!
=> On n’est jamais mieux servi que par soit même!
2013
À force de faire des clones (parce qu’on y prend goût), j’avais une bonne douzaine de pédales dont je ne me servais finalement pas ! Alors j’en donnais aux proches.
Mais quand tout le monde était gâté suffisamment et que je me rendais compte que les finances viraient rapidement au rouge, j’en vendais quelques une sur Ebay.
Et c’est là que mon clone de Fuzz Factory se vendait pour moins de 80€! Des musiciens étaient prêts à mettre de l’argent pour mes pédales !? Y’a quelque chose à faire….
=> On peut tous faire des miracles.
2013
Mon premier stage en « électronique » était, serveur dans une brasserie sur la côte d’azur. Génial ! Après tous les clones que je m’étais amusé à fabriquer….
L’ambiance n’était pas au rendez-vous et vis à vis de mes études ça n’avait pas de sens. un jour, je me suis barré en plein milieu de service.
Je n’ai bien évidemment pas été payé, mais avec l’accord de l’université j’ai eu l’opportunité de faire ce qui comptait vraiment pour moi cet été.
=> L’entrepreneuriat au service de la vie et pas l’inverse.
retournons rapidement en 2010
On avait pas mal de pression si on souhaitait réussir en prépa mais en même temps on savait vraiment profiter de nos soirées et on a fait un tas de rencontres merveilleuses.
Les tous premiers jours à Polytech, je rencontre Magali et les événements s’enchainant, au moment où j’écris ça fait déjà 7 ans qu’on est ensemble !
=> Never miss your chance
2013
Quand Magali me voyait faire ce DIY sur notre balcon étudiant avec environ 2m2 de plan de travail, j’avoue qu’elle se moquait un peu de moi et de mes boîtes en alu marquées au feutre noir.
Elle m’a emprunté une pédale en me disant, « ne t’en fais pas je vais arranger ça », à l’époque elle bossait dans les biotechnologies donc je me demandais bien ce qu’elle allait nous faire.
Pendant près d’un mois elle a fait des essais avec une amie qui travaille dans la découpe laser puis est revenue avec une boite proche du design actuel!
=> Women in da house!
2014
On était vraiment à fond sur le développement de ce projet de pédales, alors on a décidé de créer cette marque qu’on appela Anasounds pour les sons analogiques (simple non?).
Magali a créé le logo, le site web et de mon côté je faisais les touts premiers prototypes de la Feed Me, de la Centaur et de la Phase Lag.
Mais j’étais toujours étudiant et je n’avais pas vraiment le temps de gérer une vraie entreprise.
Cette période m’a permis de m’essayer à l’amélioration de schémas existants et d’en faire nos propres produits, ce n’était pas encore de l’ingénierie mais c’était déjà très intéressant.
Je me basais tout simplement sur les schémas que les clients de l’époque me demandaient de cloner puis je modifiais ce qui à l’oreille ne me semblait pas logique.
=> Naissance d’Anasounds!
2014
À ce moment à l’université, on avait l’occasion de participer à un concours d’entreprise (le challenge jeunes pousses), belle opportunité d’apprendre les rudiments de l’entrepreneuriat en groupe d’étudiants.
On a créé spécialement un projet de multi effet midi dédié à la scène. On a remporté ce concours mais le projet n’a jamais vu le jour.
=> Nouvelle manière de travailler, la startup
2014
Avec une amie, Marjorie Hesse (une bassiste), nous avons dédié notre stage d’été à étudier les différents types d’overdrive!
En étudiant ces centaines d’overdrives trouvés sur le net, nous avons remarquée ce qui les lient et ce qui les différencient.
On a regroupé toutes ces analyses et on a créé la Cerberus!
=> La première pédale réellement conçue et développé selon un cahier des charges. Un overdrive tout en un.
2015
J’ai trouvé un peu de temps pour travailler sur 4 nouveaux projets. Au lieu de partir de clones, cette fois encore je voulais les designer moi même.
J’ai pris un PT2399 et j’ai designé une Utopia à l’oreille, avec des composants et une guitare.
J’ai conçu un nouvel étage de tone pour la Savage et retravaillé tous les filtres pour avoir la Savage MkII.
Il manquait un booster à la gamme et j’ai donc créé la Freq Up, elle inclus un overdrive proche de la Tube Screamer et EQ actif maison.
Mes jacks et mes pédales true bypass avaient besoin d’un buffer, c’est comme ça qu’est né le Bumper.
Je me suis bien amusé cette année là!
Je n’avais pas beaucoup de commandes à gérer, donc suffisamment de temps pour me concentrer sur nos nouveaux produits.
À ce moment là, le procédé de développement de nouveaux produits était différent, je testais plein de schémas différent sur plaque à proto, j’écoutais la différence puis j’ajustais,
en connectant et déconnectant tout un tas de fils et de composants…. jusqu’à ce que finalement ça me plaisait puis je gardais le schéma.
Pour finaliser la pédale, j’allais voir des artistes de confiance puis on faisait les derniers réglages fin que vous avez en trimpot!
=> La R&D expérimental, c’est fun!
2015
J’ai finalement terminé mes études et je suis enfin devenu un ingénieur.
J’ai choisi le département électronique, spécialité traitement numérique du signal,
c’était la seule qui traitait en détail son et signal.
Pour mon stage de fin d’études, j’ai travaillé pendant un an chez NXP Semiconducteur à Sophia Antipolis.
J’ai appris bien plus de choses là bas qu’en 5 ans d’études!
Je m’amusais à optimiser la détection de voix (Ok Google) en mode économie d’énergie,
puis je faisais tout un tas de mesures en labo avec une multitude de machines différentes sur des signaux en tous genres. Le pied.
C’était pas facile, je n’étais qu’avec des cadors de Texas Instruments et c’était un sujet purement technique, mais ils m’ont appris tout un tas de bonnes pratiques.
=> Apprends à concevoir avant de concevoir.
2015
Nous avons décidé de participer à un autre concours, celui organisé par la « Fondation Unice », on y a présenté le business plan d’Anasounds
et tous les projets que nous comptions lancer dans les 5 ans à venir.
Convaincu par notre innovation et par notre présentation marketing, ils nous donnaient nos premiers 10k€ pour créer une société.
=> C’est la première fois qu’on avait des fonds, ça faisait 2 ans qu’on brûlait toutes nos épargnes, merci !
2016
À 24 ans, on avait enfin un peu de finances et du temps car j’avais fini mon contrat avec NXP et que Magali avait aussi fini le sien avec Virbac en assurance qualité.
La BPI France nous a donné un soutien financier, parce qu’ils ont cru en notre projet et nous ont donné le label French Tech (projet dont vous n’êtes pas encore au courant)
Grâce à ce concours de circonstances, le 1er janvier 2016, la société Anasounds a été officiellement créée et lancée!
=> C’est par où la paperasse?
Mes besoins de guitariste commençaient à être comblés, j’ai trouvé ma tone, notre gamme de produits était suffisante pour mes gig.
Mais, j’ai une entreprise maintenant, je dois créer des pédales que les guitaristes souhaitent utiliser! Ils n’ont pas forcément mes goûts!
Julien Bitoun m’a confié plusieurs fois la description de son Graal, et c’est là que la Bitoun Fuzz est née. Près de 2 ans de travail mais on y est arrivé!
=> Première pédale signature d’Anasounds!
2016
J’ai toutes les pédales que je souhaite, toujours ma première guitare mais aussi quelques petites nouvelles, par contre mon ampli est toujours cet affreux Valvestate!
Je devais faire quelque chose, acheter un ampli ? Non merci ! Je me suis pris un kit G5 sur Tube Town et j’ai fait mon premier ampli!
=> Je l’utilise toujours, j’adore son clean et le 400V ne m’a pas encore grillé les sourcils !
2017
Un compresseur simple d’utilisation qui fonctionne avec des signaux en parallèle ? Voilà le rêve de cette année.
Le process de développement a été un peu différent. J’ai fait le cahier des charges, conçu le produit mais surtout après, les pré-séries ont été envoyé à une bonne dizaine de musicien qui ont eux-même retravaillé la pédale !
=> Open design ?
2017
De nouveaux projets démarrent ! Yann Cayrol rejoint l’équipe R&D. En même temps au niveau de la production, ça fait 1 an que Thery est parmi nous et il gère ça comme il se doit!
Au même moment, nous venons de signer un contrat avec plusieurs distributeurs, Filling Distribution en Europe et LPD Music aux USA. Je n’ai plus grand chose à me soucier à part nos nouveaux produits !
Notre nouvelle mission, développer la gamme de pédales FX Teacher ! Pédales conçues avec les mêmes procédés qu’Anasounds Origins et les même composants sauf que c’est vous qui les fabriquez !
Retour 4 ans en arrière quand j’avais monter mon premier kit !
=> DIY, open source, c’est le futur, mais il faut un bon professeur!
On a également commencé à travailler en interne sur du traitement numérique du signal et des micro contrôleurs,
pour un projet de tremolo optique piloté par du numérique
ainsi que pour une reverb qui est généré par un DSP, c’était mes études après tout!
=> Découverte des limites de l’analogique. mais promis, dès qu’on peut, on en met!
au travers de cette histoire j’espère que certains d’entre vous ce sont reconnus et qu’avec tous les projets que nous allons lancer,
vous aurez la chance de designer votre propre son!
c’était ma quête du son, n’hésitez pas à partager la vôatre.
alex.
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