Au moment où j’écris ces lignes, je suis tout excité à l’idée de savoir que tu fais partie des premières personnes à monter les kits que nous avons conçu, merci beaucoup pour ta confiance et ta persévérance ! Cela fait 3 ans que nous avons ce projet à cœur et seulement 6 mois qu’on a pu investir suffisamment de temps et de moyens afin de le concrétiser. J’espère que tu apprécies vraiment cette expérience et que tu pourras nous présenter ta création très prochainement. Et, que nous aurons l’occasion de se rencontrer lors d’une masterclass !
avant de commencer à assembler ton kit ego driver
la documentation technique
Si tu es un habitué du Do It Yourself de pédales d’effet, tu trouveras tout ce dont tu as besoin dans ce document à télécharger. Si tu débutes, la suite de l’article est vraiment fait pour toi, alors tiens bon ! Télécharge quand même ce document, tu en auras besoin pour avancer et comprendre la suite des événements. Puis tu verras il est vraiment canon !
pose le fer à souder 2 minutes avant d’assembler ta ego driver
Le montage d’un kit FX Teacher n’a rien à voir avec ce que tu as déjà pu trouver sur le net. En effet, nous avons développé notre propre méthode permettant d’assembler ton PCB étage par étage et de vérifier son bon fonctionnement en permanence ! Et oui, on s’engage dans l’infaillible mais tu as aussi du travail pour que ça puisse se faire. Alors, pour que tu comprennes bien toutes les manips qu’on va te demander d’exécuter, je te propose de commencer par dévorer tous nos tutos, si ce n’est pas déjà fait.
Si tu as du mal avec une étape ou que tu ne comprends pas quelque chose, on peut t’aider avec plaisir en laissant un commentaire sur cet article de blog. Ce projet reste tout de même du DIY donc c’est à toi de prendre les décisions et les responsabilités, et donc de vérifier ce que tu fais avant d’avancer. On te répondra dès que possible et cette réponse permettra aux autres lecteurs d’avancer. Ne t’étonne pas si ton commentaire n’apparait pas tout de suite, on doit le valider pour éviter les spams de certains robots. Pour résumer, pas d’emails, pas de chat, pas d’appels concernant le DIY, uniquement des demandes en commentaires stp. Sinon, c’est ingérable pour nous ! Vérifie également que ta demande n’a pas été traitée, que tes tensions sont bonnes et que tu as bien suivi toutes les étapes 🙂
les masterclass fx teacher
Si après avoir reçu ton kit, tu sens que tu as besoin d’être accompagné, tu peux toujours participer à une de nos masterclass ! Le tarif des masterclass inclue le kit distribué sur place, et la prestation. Donc si tu as déjà reçu ton kit, tu peux le ramener et ne régler que la différence ! Les masterclass te permettent d’être encadré et de repartir à coup sûr avec une pédale qui fonctionne. Mais aussi d’avoir à disposition tous les outils nécessaires pour l’assemblage, ce qui peut représenter un petit investissement si tu n’as pas de matériel chez toi.
Tu veux assembler ta Ego Driver tout seul chez toi, mais tu n’as pas encore les outils nécessaires ? On propose ici différents packs d’outils, que l’on a sélectionné, te permettant d’avoir tout ce qu’il faut pour assembler des pédales, des câbles, ou les deux.
Dans ce kit FX Teacher, tu trouveras à l’intérieur du boitier un sachet 0 contenant le PCB avec la LED déjà soudée, et 7 sachets numérotés comprenant tous les composants pour assembler ta pédale de A à Z étape par étape. Le contenu de chaque sachet est décrit dans les BOMs de chaque étape, avec des indications sur le placement de chaque composant.
PCB côté topPCB côté bottom
Le schéma complet de la Ego Driver
sachet 1 : le bloc d’alimentation
schéma électronique
Le bloc d’alimentation présenté n’est pas celui d’une Tube Screamer, pour plus de headroom et un meilleur filtrage, on a apporté notre touche personnelle ! L’alim commence par être filtrée par R22 et E4 puis en rentrant dans le TC1044, on va créer du -9V. L’intérêt est donc d’avoir +9 – (-9) = 18V de headroom. Puis, d’alimenter nos circuits actifs en symétrique ! La méthode habituelle est malheureusement de centrer le signal sur 4,5V pour être entre la masse et le +9V. Ca sonne beaucoup mieux avec notre méthode tu verras !
points clés
Voici une petite liste de points sur lesquels il faut faire attention avant de souder. Toutes les astuces sont dans les articles de blog cités précédemment.
Mettre les condensateurs électrolytiques dans le bon sens.
Mettre les diodes dans le bon sens.
Enfoncer le circuit intégré dans le bon sens.
la bom
résultat attendu
Voici ce que tu devrais obtenir après cette étape !
relevé de tensions
On passe au premier test, jusque là rien de compliqué. Tu peux souder un fil rouge sur le pad 9V et un fil noir sur le pad G, qui te permettront d’alimenter la carte avec un testeur FX teacher.
Ensuite, utilise un multimètre pour mesurer la tension entre le pad -9V et la masse. Tu dois lire une tension d’environ -9V, ce qui indique que le circuit fonctionne correctement. La valeur peut varier légèrement suivant la tension que fournit ton alimentation externe. La notre fournit environ 9,5V, on lit donc une tension plus proche de -9,5V en sortie du montage.
Si tu n’obtiens pas les bonnes tensions à cette étape, tu peux vérifier plusieurs points :
si tu lis une tension trop basse :
assure toi que l’alimentation que tu utilises délivre bien 9V
vérifie que tu n’as pas échangé R13 et R22
si tu n’as pas du tout de tension :
vérifie la polarité de ton alim, et que tu n’as pas inversé les fils rouge et noir
regarde que les diodes soient bien dans le bon sens
regarde si ton multimètre est bien réglé et câblé
assure toi que tu as bien inséré le TC1044 dans son support, et qu’il est bien dans le bon sens
sachet 2 : le buffer d’entrée
schéma électronique
Le premier bloc qui interagit avec le signal est un étage de buffer à transistor. Ici on place R1 pour décharger toute capacité de ligne et éviter un « pop » à l’allumage. F1 et R2 forment un filtre passe haut qui permet d’éliminer tout signal continu. Le transistor est monté en collecteur commun ce qui permet d’avoir un gain proche de 1 en tension et un gain important en courant. Son impédance d’entrée dépend fortement de R3. Donc on a un buffer très intéressant. C’est bien celui de la Tube Screamer original.
points clés
Mettre le transistor dans le bon sens
Mettre les résistances dans le bon ordre pour ne pas avoir à rentrer de force la dernière
la bom
résultat attendu
relevé de tensions
La tension importante ici est TP1 qui est la tension de polarisation de l’émetteur du transistor.
analyse spectrale
A présent, on branche le PCB à la carte son en suivant la méthode FX Teacher. Tu as déjà les empreintes pour les pinces croco sur la carte, il suffit juste de connecter le testeur entre les empreintes FX_IN et S1. Les deux fils noirs vont sur GND.
Le testeur est en place, on est prêt à démarrer. On va créer 2 stimuli :
Sinus de 1kHz afin de mesurer le gain du montage. Egalement, on pourra contrôler le taux de saturation du système et remarquer l’apparition de bruits non désirés.
Balayage en fréquence à base de sinus allant de 20Hz à 20kHz, afin de connaitre le gain des filtres sur chaque fréquence ! On appelle ce signal un sweep en fréquences.
Le résultat attendu pour cet étage, qu’on soit avec ou sans l’effet, est uniquement une raie à 1kHz sans aucunes harmoniques (2kHz, 3kHz…). Le spectre doit être complètement plat car il n’y a pas d’amplification et on doit préserver notre signal.
1kHz tout seul. Pas d’harmoniques. Seulement un peu de 50Hz capté par l’environnement de mesure qui n’est pas parfait.
On génère maintenant notre « sweep » avec une amplitude proche de -34dBFs, car c’est l’amplitude proche d’une guitare. Après mesure, on remarque que toutes les fréquences ressortent avec plus ou moins la même amplitude.
Pour résumer, notre étage de buffer d’entrée est complètement plat dans la bande passante (il ne filtre aucunes fréquences utiles) et ne sature pas quand on injecte un sinus.
Parfait ! Il fait très bien son travail. On passe à la suite !
sachet 3 : le bloc de gain
schéma électronique
Cette première partie du bloc de gain est constituée d’un amplificateur opérationnel. On l’appelle souvent un « ampli-op », « AOP » ou « OPA » en anglais. Ce montage est dit amplificateur non inverseur, le gain dans la bande passante est en théorie de 1+(R18+GAIN)/R12. Mais tout ça dépend des filtres créés par R18+GAIN // C1 et R12 – F5.
Ensuite, R11 et F6 servent de filtre passe bas pour accentuer le côté médium et couper les aigus un peu trop stridents ! Avec une fréquence de coupure à -3dB de 7kHz.
points clés
Mettre le potentiomètre du bon côté de la carte, et au bon emplacement
Souder le potard et les switchs qui suivront bien à l’équerre sinon la mise en boîte va être très galère !
Mettre la puce à l’endroit
la bom
résultat attendu
analyse spectrale
Au niveau des branchements, l’entrée est toujours la même car on cascade les étages. Et oui, on vient ajouter un étage à la suite de l’autre donc l’entrée ne changera pas jusqu’à ce qu’on ait finit d’assembler le kit. Par contre on prend cette fois la sortie en S2, qui correspond à la sortie du bloc de gain.
Pour déterminer le fonctionnement de l’étage de gain on va commencer en mettant son potard à fond ! Attention il faudra baisser le niveau d’entrée de la carte son jusqu’à ce qu’elle ne sature plus (quand le vumètre est rouge il faut descendre jusqu’à ce que ce soit vert).
On obtient donc une belle bosse entre 400Hz et 2kHz. C’est exactement ce qu’on attend d’une Tube Screamer ! Tout le reste est atténué. Hormis le 50Hz qui vient nous embêter mais qu’on n’aura plus une fois la pédale terminée !
Pour connaître le gain (approximatif et dans la bande passante) de l’étage buffer + ampli, on commence par envoyer un sinus de 1kHz quand l’effet est branché. On baisse l’entrée de la carte son pour pas qu’elle ne sature. On note par exemple -7dB avec notre réglage de carte son.
Puis, on branche un jack entre l’entrée et la sortie de la carte son, sans toucher au potentiomètre de niveau d’entrée. On injecte de nouveau ce signal sans rien modifier sur la carte son, pour obtenir dans ce cas, -41dB.
Pour le calcul du gain : Gain = -7 – (-41) = 34dB. C’est déjà énorme ! Ca envoie !
Plutôt simple comme méthode non ? Si tu veux connaitre le gain pour chaque fréquences tu recommences l’expérience mais avec un sweep plutôt qu’un sinus pur.
sachet 4 : le bloc clipping et voicing
schéma électronique
A ce stade si tu écoutes ton étage de gain, tu risques d’être un peu déçu ! Son contenu harmonique n’est pas remarquable, il ne va qu’essayer de chercher à faire saturer l’entrée de ton ampli guitare. On va donc rajouter des diodes de clipping, afin couper les crêtes du signal sinusoïdale et de finalement les retrouver presque carrés ! Chaque diode coupe plus ou moins haut en amplitude selon sa tension de seuil.
Concernant le voicing, tu te souviens que le gain total de ton étage d’amplification dépend de 1+(R18+GAIN)/R12 (en théorie, dans la bande passante). Ici on va donc modifier R12 en passant sur R10 et le trimpot BASS grâce au switch de voicing. Egalement, la bande passante va être modifiée en choisissant F4 à 1uF au lieu de F5 à 47nF. On va donc mesurer tout ça et découvrir nos nouvelles formes spectrales pour chacune des possibilités !
points clés
Souder les switch du bon côté, côté soudure
Implanter les borniers dans le bon sens, trous d’encastrement vers le haut
Mettre les diodes dans le bon sens, regarde bien la bague
la bom
borniers
Prends le sachet #7 et assemble les 3 petits PCB. Tu en as un avec les 2 LEDs, un autre avec 2x 1N4001, et un dernier avec une D9E et 2x 2N7000. Attention aux sens des composants ! Pour les diodes, tu as le trait dessiné sur le PCB, et pour les LEDs, la patte la plus longue correspond au + sur le PCB.
Les 1N34 se faisant rares, on les a remplacé par des D9E. Les D9E sont reconnaissables car elles ont un anneau bleu dessiné. Ces diodes ont les mêmes caractéristiques que les 1N34, mais doivent êtres placées A L’ENVERS du schéma dessiné sur le PCB.
1N34 ou D9E. attention, le sens de la diode n’est pas le même suivant la diode reçue !
Ensuite, place celui que tu préfères dans le bornier de diodes, et une capa dans le bornier de capa. Dans l’équipe on préfère ceux-ci : LEDs pour les diodes, et 100nF pour la capa ! Tu pourras les changer par la suite pour customiser ton drive.
Le petit PCB de clipping et la capa dans les borniers.
résultat attendu
analyse spectrale
Pour ces mesures nous utilisons le même branchement que l’étage précédent car on se place en entrée du PCB et en sortie de l’étage de gain. Le clipping vient se brancher en parallèle de l’étage de gain. Donc aucunes modifications physique à apporter.
On mesure le sweep et le signal 1kHz en bypass (jack branché dans la carte son sans la carte) :
2. Pédale branchée cette fois et tous les switch commutés vers le haut. On peut lancer les mesures.
Le sweep en fréquence nous indique qu’à présent la bande passante est entre 50Hz et 1.5kHZ. C’est normal, quand le voicing est en haut, il active la branche qui amplifie les basses !
Le sinus pur à 1kHz créer des harmoniques. On remarque que la 1ère harmonique impair (3kHz) a une amplitude plus importante que les harmoniques pair (2kHz et 4kHz). C’est dû à la distorsion par clipping venant des diodes qui a cette caractéristique très particulière et opposée aux lampes ! Comme on pourrait nous le faire croire. Ce sont principalement les lampes de nos préampli qui vont saturer suite à l’arrivée de grosses amplitudes dans les médiums et donc enfin créer nos harmoniques pair.
3. Clip en haut et voicing au centre. Même configuration qu’une Tube Screamer classique.
Le sweep nous montre une bande passante entre environ 300Hz et 1.2kHz. C’est donc bien ce qu’on aime et ce qu’on attend d’une Tube Screamer !
4. Voicing en bas et clipping en bas. On est à présent sur la capa 22nF et sur le couple de diode 1N34 et 2N7000 vissés sur leurs borniers respectifs.
La capa étant plus petite que celle d’origine, 22nF contre 47nF, on s’attend à travailler un peu plus dans les aigus. C’est bien le cas avec une bande passante qui va de 450Hz à 1,5kHz. La différence reste cependant moins marquante que lorsque l’on boost les basses. Au niveau des différences sur les harmoniques du sinus à 1kHz, elle est trop infime pour la remarquer avec cette méthode. Là il faut jouer et écouter, les oreilles sont aussi très souvent d’excellents outils !
sachet 5 : L’étage de tonalité
schéma électronique
On attaque l’étage de Tone, un étage très important qui permet de retrouver plus ou moins d’aigus en sortie ! Pour commencer, il faut que tu saches que nous n’avions pas de potentiomètre type « G ». Cette courbe « G » de potentiomètres permet une progression logarithmique très musicale au niveau des médiums. Nous avons donc feinté, en mettant R19 et R20 en parallèle de notre potentiomètre de type « B » ce qui offre un rendu très similaire.
Pour comprendre ce montage il faut se positionner aux 2 extrêmes du potard de Tone. Voici donc les schémas équivalents quand il est au maximum puis au minimum :
Quand la Tone est à fondQuand la tone est au minimum
Lorsque le potard est à fond, le gain créé par l’AOP dépend de R16, R15 et F7. Sachant que R15 et F7 coupent à 3kHz et que R16 est plus grand que R15, on amplifie bien les aigus.
Quand le potard est au minimum, le gain est très proche de l’unité car il est égale à 1+R16/R1 soit environ 1,2. Alors qu’en entrée le couple F7 et R15 forment un beau passe bas à 3kHz.
On comprend mieux pourquoi les habitués s’extasient face à une Tone de Tube Screamer, on peut passer progressivement d’un filtre qui coupe les aigus à filtre qui les amplifie !
points clés
Assembler le potentiomètre du bon côté de la carte, côté soudure
Mettre les resistance dans le bon ordre, suivre la BOM
la bom
résultat attendu
analyse spectrale
Commence par placer le fil vert à la sortie du nouvel étage, c’est à dire sur l’emplacement S3.
On garde le gain et le volume à fond, le switch de voicing au milieu puis le switch de clipping en haut. Comme on est sur la même config qu’avant, mis à part la Tone, on peut prendre pour référence dans nos mesures, le spectre de l’étape précédente que voici. (celui en sortie de gain avec clipping en haut et voicing au milieu)
Avec la tone à fond voici ce qu’on mesure :
Le pic est plus proche du 1,5kHz que du 700Hz.
Avec la tone au minimum :
Le pic redescend aux alentours de 500Hz.
Cette courbe reflette bien le comportement théorique de l’étage de Tone, quand la tone est au minimum on fait ressortir les basses et bas médiums, pendant que les aigus se font filtrer.
Quand la tone est à fond, au contraire on rajoute des aigus et on perce le mix. A toi donc de trouver le bon compromis qui te plais le plus !
sachet 6 : le buffer de sortie
schéma électronique
Et enfin le dernier bloc ! Quasiment identique à celui d’entrée. Il a pour but d’adapter le signal après tous les traitements qu’on vient de lui faire subir. Ainsi, ce dernier sera prêt à passer sans encombres aux pédales suivantes !
points clés
Souder le transistor dans le bon sens
Mettre les resistances dans le bon ordre pour ne pas avoir à rentrer de force la dernière
la bom
résultat attendu
relevé de tensions
La tension importante à mesurer ici est TP2. C’est la tension de polarisation du transistor de sortie.
analyse spectrale
En mettant les mêmes réglages qu’au test précédent et la Tone à midi, on ne devrait rien changer et avoir un résultat similaire à l’étage de gain :
Une bosse vers les 800Hz et on coupe autour !
okay et maintenant ?
Le plus dur est fait ! Ta carte fonctionne parfaitement, tu vas pouvoir la transformer pour qu’elle rentre parfaitement dans ton boitier et que tu puisses enfin l’emmener de partout avec toi. On va donc passer à la dernière étape de l’assemblage. Tu peux aussi regarder cet article pour plus de détails sur la mise en boite.
les pins pour le footswitch
Commence d’abord par ouvrir le sachet du true bypass, pour récupérer le connecteur 2×6 pins mâle. Ne t’occupe pas du reste du sachet pour l’instant, on montera le footswitch à la fin.
Place les pins du côté TOP du PCB, comme sur la photo, en enfonçant le côté le plus court dans la carte, pour laisser dépasser le côté le plus long. Puis soude les bien droit et bien plaqués à la carte.
les jacks
On commence par souder les jacks IN et OUT, mais ne soude pas le jack d’alim, on le fera à la mise en boite.
Pour le IN, le fil noir déjà soudé sur la carte va sur le côté biseauté du jack. Soude aussi le fil blanc entre le TIP du jack et le pad IN de la carte. Et enfin un fil noir sur le RING du jack, comme sur la photo. Cette configuration permet de couper l’alimentation du circuit en isolant la masse si aucun jack n’est branché en entrée de la pédale. Pour le OUT, on met uniquement un fil vert sur le TIP, qui va au pad OUT de la carte. Pas de fil de masse, elle passe déjà par le boitier en métal, et on évite ainsi une boucle de masse qui pourrait capter du bruit.
mise en boite
Une fois les jacks soudés, on passe ensuite à la mise en boite ! Vérifie les rondelles et écrous avant d’insérer la carte, tu dois déjà avoir un écrou de vissé sur chaque potard, pour qu’ils soient à la même hauteur que les toggle switches. Tout le reste servira à assembler la pédale.
Avant d’insérer la carte dans le boitier, on va d’abord souder le jack d’alim. Laisse le vissé au boitier, sinon tu ne pourras plus le mettre une fois soudé. Le fil rouge va sur la languette la plus longue, puis le fil noir sur l’autre, et on soude directement dans le boitier.
Ensuite, tu peux insérer la carte dans boitier, puis la fixer, en mettant une rondelle et un écrou sur les potards, et juste un écrou sur les switches. Enfin, visse les jacks IN et OUT, avec une rondelle et un écrou par jack.
le bypass
Sur le petit pcb, tu as les dessins qui indiquent le positionnement du footswitch et de la résistance. Attention de bien respecter le sens des broches du footswitch, tu as des traits horizontaux sur le dessin qui t’indiquent l’orientation.
Pour le footswitch, il faut à peine l’enfoncer, de manière à ce qu’il soit surélevé et que les broches soient à raz de l’autre côté du pcb, comme sur les photos.
Tu peux ensuite souder la résistance, le connecteur 2×6 femelle, et le footswitch, en faisant bien attention que tout soit bien droit.
Pour finir, tu n’as plus qu’à placer la rondelle en plastique blanche et un premier écrou sur le 3PDT, puis tu peux insérer le bypass dans la pédale, en le fixant au boitier avec le second écrou qu’il te reste !
ton ego driver est terminée !
Tu as enfin fini d’assembler ton kit Ego Driver ! Il ne te reste plus qu’à la brancher dans l’ampli et vérifier que tout fonctionne correctement. Puis expérimenter avec les réglages, et les composants supplémentaires pour changer le clipping et le voicing. Tu peux aussi tester avec tes propres composants si tu as des stocks de diodes et capas !
On espère que le montage s’est bien passé, et si tu rencontres des problèmes ou que tu as des questions, ça se passe en dessous dans les commentaires. Tu pourras peut être trouver de l’aide en les lisant, ou bien poser ta propre question.
2 replies to “assembler son kit ego driver, nouvelle version noire et grise”
Jacques Laurent
Tout d’abord, merci pour cette opportunité intelligente (FX teacher en général) qui permet de s’équiper d’effets de grande qualité à un prix raisonnable.
J’ai donc monté une ego driver sans soucis grâce aux tutos très explicites.
Une seule petite remarque, ou suggestion: est il possible de disposer du plan d’implantation de la carte principale ?
Puisque vos mettez les schémas à disposition, il serait intéressant d’avoir ce document pour faire des mesures (voire du dépannage le cas échéant), pendant la vie de la pédale; en effet, le nom des composants est parfaitement sérigraphié sur le pcb (coté composants), mais évidemment les sérigraphies disparaissent sous les composants une fois que ceux ci sont soudés!
Longue vie à Anasounds et PALF!
Bravo d’être arrivé au bout et merci beaucoup pour ton retour, ça fait plaisir de voir que tu as apprécié notre travail sur les kits !
Si tu parles des empreintes avec les noms des composants, tu peux les retrouver au début de ce blog dans la partie « Le contenu du kit ». Il y a une photo recto-verso du PCB vierge qui peut te permettre d’identifier les composants déjà soudés 🙂
Profite bien de ta pédale et peut être à bientôt pour un nouveau kit FX TEACHER 😉
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assembler son kit ego driver, nouvelle version noire et grise
Au moment où j’écris ces lignes, je suis tout excité à l’idée de savoir que tu fais partie des premières personnes à monter les kits que nous avons conçu, merci beaucoup pour ta confiance et ta persévérance !
Cela fait 3 ans que nous avons ce projet à cœur et seulement 6 mois qu’on a pu investir suffisamment de temps et de moyens afin de le concrétiser. J’espère que tu apprécies vraiment cette expérience et que tu pourras nous présenter ta création très prochainement. Et, que nous aurons l’occasion de se rencontrer lors d’une masterclass !
avant de commencer à assembler ton kit ego driver
la documentation technique
Si tu es un habitué du Do It Yourself de pédales d’effet, tu trouveras tout ce dont tu as besoin dans ce document à télécharger.
Si tu débutes, la suite de l’article est vraiment fait pour toi, alors tiens bon ! Télécharge quand même ce document, tu en auras besoin pour avancer et comprendre la suite des événements. Puis tu verras il est vraiment canon !
pose le fer à souder 2 minutes avant d’assembler ta ego driver
Le montage d’un kit FX Teacher n’a rien à voir avec ce que tu as déjà pu trouver sur le net. En effet, nous avons développé notre propre méthode permettant d’assembler ton PCB étage par étage et de vérifier son bon fonctionnement en permanence ! Et oui, on s’engage dans l’infaillible mais tu as aussi du travail pour que ça puisse se faire.
Alors, pour que tu comprennes bien toutes les manips qu’on va te demander d’exécuter, je te propose de commencer par dévorer tous nos tutos, si ce n’est pas déjà fait.
Les voici, dans l’ordre :
disclaimer
Si tu as du mal avec une étape ou que tu ne comprends pas quelque chose, on peut t’aider avec plaisir en laissant un commentaire sur cet article de blog. Ce projet reste tout de même du DIY donc c’est à toi de prendre les décisions et les responsabilités, et donc de vérifier ce que tu fais avant d’avancer. On te répondra dès que possible et cette réponse permettra aux autres lecteurs d’avancer. Ne t’étonne pas si ton commentaire n’apparait pas tout de suite, on doit le valider pour éviter les spams de certains robots. Pour résumer, pas d’emails, pas de chat, pas d’appels concernant le DIY, uniquement des demandes en commentaires stp. Sinon, c’est ingérable pour nous !
Vérifie également que ta demande n’a pas été traitée, que tes tensions sont bonnes et que tu as bien suivi toutes les étapes 🙂
les masterclass fx teacher
Si après avoir reçu ton kit, tu sens que tu as besoin d’être accompagné, tu peux toujours participer à une de nos masterclass ! Le tarif des masterclass inclue le kit distribué sur place, et la prestation. Donc si tu as déjà reçu ton kit, tu peux le ramener et ne régler que la différence !
Les masterclass te permettent d’être encadré et de repartir à coup sûr avec une pédale qui fonctionne. Mais aussi d’avoir à disposition tous les outils nécessaires pour l’assemblage, ce qui peut représenter un petit investissement si tu n’as pas de matériel chez toi.
assembler le kit ego driver fx teacher
les outils nécessaires
Tu veux assembler ta Ego Driver tout seul chez toi, mais tu n’as pas encore les outils nécessaires ? On propose ici différents packs d’outils, que l’on a sélectionné, te permettant d’avoir tout ce qu’il faut pour assembler des pédales, des câbles, ou les deux.
le contenu du kit
Dans ce kit FX Teacher, tu trouveras à l’intérieur du boitier un sachet 0 contenant le PCB avec la LED déjà soudée, et 7 sachets numérotés comprenant tous les composants pour assembler ta pédale de A à Z étape par étape.
Le contenu de chaque sachet est décrit dans les BOMs de chaque étape, avec des indications sur le placement de chaque composant.
sachet 1 : le bloc d’alimentation
schéma électronique
Le bloc d’alimentation présenté n’est pas celui d’une Tube Screamer, pour plus de headroom et un meilleur filtrage, on a apporté notre touche personnelle ! L’alim commence par être filtrée par R22 et E4 puis en rentrant dans le TC1044, on va créer du -9V. L’intérêt est donc d’avoir +9 – (-9) = 18V de headroom. Puis, d’alimenter nos circuits actifs en symétrique !
La méthode habituelle est malheureusement de centrer le signal sur 4,5V pour être entre la masse et le +9V. Ca sonne beaucoup mieux avec notre méthode tu verras !
points clés
Voici une petite liste de points sur lesquels il faut faire attention avant de souder. Toutes les astuces sont dans les articles de blog cités précédemment.
la bom
résultat attendu
Voici ce que tu devrais obtenir après cette étape !
relevé de tensions
On passe au premier test, jusque là rien de compliqué. Tu peux souder un fil rouge sur le pad 9V et un fil noir sur le pad G, qui te permettront d’alimenter la carte avec un testeur FX teacher.
Ensuite, utilise un multimètre pour mesurer la tension entre le pad -9V et la masse. Tu dois lire une tension d’environ -9V, ce qui indique que le circuit fonctionne correctement. La valeur peut varier légèrement suivant la tension que fournit ton alimentation externe. La notre fournit environ 9,5V, on lit donc une tension plus proche de -9,5V en sortie du montage.
Si tu n’obtiens pas les bonnes tensions à cette étape, tu peux vérifier plusieurs points :
sachet 2 : le buffer d’entrée
schéma électronique
Le premier bloc qui interagit avec le signal est un étage de buffer à transistor. Ici on place R1 pour décharger toute capacité de ligne et éviter un « pop » à l’allumage. F1 et R2 forment un filtre passe haut qui permet d’éliminer tout signal continu. Le transistor est monté en collecteur commun ce qui permet d’avoir un gain proche de 1 en tension et un gain important en courant. Son impédance d’entrée dépend fortement de R3. Donc on a un buffer très intéressant. C’est bien celui de la Tube Screamer original.
points clés
la bom
résultat attendu
relevé de tensions
La tension importante ici est TP1 qui est la tension de polarisation de l’émetteur du transistor.
analyse spectrale
A présent, on branche le PCB à la carte son en suivant la méthode FX Teacher. Tu as déjà les empreintes pour les pinces croco sur la carte, il suffit juste de connecter le testeur entre les empreintes FX_IN et S1. Les deux fils noirs vont sur GND.
Le testeur est en place, on est prêt à démarrer. On va créer 2 stimuli :
Le résultat attendu pour cet étage, qu’on soit avec ou sans l’effet, est uniquement une raie à 1kHz sans aucunes harmoniques (2kHz, 3kHz…). Le spectre doit être complètement plat car il n’y a pas d’amplification et on doit préserver notre signal.
On génère maintenant notre « sweep » avec une amplitude proche de -34dBFs, car c’est l’amplitude proche d’une guitare.
Après mesure, on remarque que toutes les fréquences ressortent avec plus ou moins la même amplitude.
Pour résumer, notre étage de buffer d’entrée est complètement plat dans la bande passante (il ne filtre aucunes fréquences utiles) et ne sature pas quand on injecte un sinus.
Parfait ! Il fait très bien son travail. On passe à la suite !
sachet 3 : le bloc de gain
schéma électronique
Cette première partie du bloc de gain est constituée d’un amplificateur opérationnel. On l’appelle souvent un « ampli-op », « AOP » ou « OPA » en anglais.
Ce montage est dit amplificateur non inverseur, le gain dans la bande passante est en théorie de 1+(R18+GAIN)/R12.
Mais tout ça dépend des filtres créés par R18+GAIN // C1 et R12 – F5.
Ensuite, R11 et F6 servent de filtre passe bas pour accentuer le côté médium et couper les aigus un peu trop stridents ! Avec une fréquence de coupure à -3dB de 7kHz.
points clés
la bom
résultat attendu
analyse spectrale
Au niveau des branchements, l’entrée est toujours la même car on cascade les étages. Et oui, on vient ajouter un étage à la suite de l’autre donc l’entrée ne changera pas jusqu’à ce qu’on ait finit d’assembler le kit.
Par contre on prend cette fois la sortie en S2, qui correspond à la sortie du bloc de gain.
Pour déterminer le fonctionnement de l’étage de gain on va commencer en mettant son potard à fond ! Attention il faudra baisser le niveau d’entrée de la carte son jusqu’à ce qu’elle ne sature plus (quand le vumètre est rouge il faut descendre jusqu’à ce que ce soit vert).
On obtient donc une belle bosse entre 400Hz et 2kHz. C’est exactement ce qu’on attend d’une Tube Screamer ! Tout le reste est atténué. Hormis le 50Hz qui vient nous embêter mais qu’on n’aura plus une fois la pédale terminée !
Pour connaître le gain (approximatif et dans la bande passante) de l’étage buffer + ampli, on commence par envoyer un sinus de 1kHz quand l’effet est branché. On baisse l’entrée de la carte son pour pas qu’elle ne sature. On note par exemple -7dB avec notre réglage de carte son.
Puis, on branche un jack entre l’entrée et la sortie de la carte son, sans toucher au potentiomètre de niveau d’entrée.
On injecte de nouveau ce signal sans rien modifier sur la carte son, pour obtenir dans ce cas, -41dB.
Pour le calcul du gain : Gain = -7 – (-41) = 34dB.
C’est déjà énorme ! Ca envoie !
Plutôt simple comme méthode non ? Si tu veux connaitre le gain pour chaque fréquences tu recommences l’expérience mais avec un sweep plutôt qu’un sinus pur.
sachet 4 : le bloc clipping et voicing
schéma électronique
A ce stade si tu écoutes ton étage de gain, tu risques d’être un peu déçu ! Son contenu harmonique n’est pas remarquable, il ne va qu’essayer de chercher à faire saturer l’entrée de ton ampli guitare.
On va donc rajouter des diodes de clipping, afin couper les crêtes du signal sinusoïdale et de finalement les retrouver presque carrés !
Chaque diode coupe plus ou moins haut en amplitude selon sa tension de seuil.
Concernant le voicing, tu te souviens que le gain total de ton étage d’amplification dépend de 1+(R18+GAIN)/R12 (en théorie, dans la bande passante).
Ici on va donc modifier R12 en passant sur R10 et le trimpot BASS grâce au switch de voicing.
Egalement, la bande passante va être modifiée en choisissant F4 à 1uF au lieu de F5 à 47nF. On va donc mesurer tout ça et découvrir nos nouvelles formes spectrales pour chacune des possibilités !
points clés
la bom
borniers
Prends le sachet #7 et assemble les 3 petits PCB. Tu en as un avec les 2 LEDs, un autre avec 2x 1N4001, et un dernier avec une D9E et 2x 2N7000. Attention aux sens des composants ! Pour les diodes, tu as le trait dessiné sur le PCB, et pour les LEDs, la patte la plus longue correspond au + sur le PCB.
Les 1N34 se faisant rares, on les a remplacé par des D9E. Les D9E sont reconnaissables car elles ont un anneau bleu dessiné. Ces diodes ont les mêmes caractéristiques que les 1N34, mais doivent êtres placées A L’ENVERS du schéma dessiné sur le PCB.
Ensuite, place celui que tu préfères dans le bornier de diodes, et une capa dans le bornier de capa. Dans l’équipe on préfère ceux-ci : LEDs pour les diodes, et 100nF pour la capa ! Tu pourras les changer par la suite pour customiser ton drive.
résultat attendu
analyse spectrale
Pour ces mesures nous utilisons le même branchement que l’étage précédent car on se place en entrée du PCB et en sortie de l’étage de gain. Le clipping vient se brancher en parallèle de l’étage de gain. Donc aucunes modifications physique à apporter.
2. Pédale branchée cette fois et tous les switch commutés vers le haut. On peut lancer les mesures.
Le sweep en fréquence nous indique qu’à présent la bande passante est entre 50Hz et 1.5kHZ. C’est normal, quand le voicing est en haut, il active la branche qui amplifie les basses !
Le sinus pur à 1kHz créer des harmoniques. On remarque que la 1ère harmonique impair (3kHz) a une amplitude plus importante que les harmoniques pair (2kHz et 4kHz). C’est dû à la distorsion par clipping venant des diodes qui a cette caractéristique très particulière et opposée aux lampes ! Comme on pourrait nous le faire croire. Ce sont principalement les lampes de nos préampli qui vont saturer suite à l’arrivée de grosses amplitudes dans les médiums et donc enfin créer nos harmoniques pair.
3. Clip en haut et voicing au centre. Même configuration qu’une Tube Screamer classique.
Le sweep nous montre une bande passante entre environ 300Hz et 1.2kHz. C’est donc bien ce qu’on aime et ce qu’on attend d’une Tube Screamer !
4. Voicing en bas et clipping en bas. On est à présent sur la capa 22nF et sur le couple de diode 1N34 et 2N7000 vissés sur leurs borniers respectifs.
La capa étant plus petite que celle d’origine, 22nF contre 47nF, on s’attend à travailler un peu plus dans les aigus. C’est bien le cas avec une bande passante qui va de 450Hz à 1,5kHz. La différence reste cependant moins marquante que lorsque l’on boost les basses.
Au niveau des différences sur les harmoniques du sinus à 1kHz, elle est trop infime pour la remarquer avec cette méthode. Là il faut jouer et écouter, les oreilles sont aussi très souvent d’excellents outils !
sachet 5 : L’étage de tonalité
schéma électronique
On attaque l’étage de Tone, un étage très important qui permet de retrouver plus ou moins d’aigus en sortie !
Pour commencer, il faut que tu saches que nous n’avions pas de potentiomètre type « G ». Cette courbe « G » de potentiomètres permet une progression logarithmique très musicale au niveau des médiums.
Nous avons donc feinté, en mettant R19 et R20 en parallèle de notre potentiomètre de type « B » ce qui offre un rendu très similaire.
Pour comprendre ce montage il faut se positionner aux 2 extrêmes du potard de Tone. Voici donc les schémas équivalents quand il est au maximum puis au minimum :
Lorsque le potard est à fond, le gain créé par l’AOP dépend de R16, R15 et F7. Sachant que R15 et F7 coupent à 3kHz et que R16 est plus grand que R15, on amplifie bien les aigus.
Quand le potard est au minimum, le gain est très proche de l’unité car il est égale à 1+R16/R1 soit environ 1,2. Alors qu’en entrée le couple F7 et R15 forment un beau passe bas à 3kHz.
On comprend mieux pourquoi les habitués s’extasient face à une Tone de Tube Screamer, on peut passer progressivement d’un filtre qui coupe les aigus à filtre qui les amplifie !
points clés
la bom
résultat attendu
analyse spectrale
Commence par placer le fil vert à la sortie du nouvel étage, c’est à dire sur l’emplacement S3.
On garde le gain et le volume à fond, le switch de voicing au milieu puis le switch de clipping en haut.
Comme on est sur la même config qu’avant, mis à part la Tone, on peut prendre pour référence dans nos mesures, le spectre de l’étape précédente que voici. (celui en sortie de gain avec clipping en haut et voicing au milieu)
Avec la tone à fond voici ce qu’on mesure :
Avec la tone au minimum :
Cette courbe reflette bien le comportement théorique de l’étage de Tone, quand la tone est au minimum on fait ressortir les basses et bas médiums, pendant que les aigus se font filtrer.
Quand la tone est à fond, au contraire on rajoute des aigus et on perce le mix. A toi donc de trouver le bon compromis qui te plais le plus !
sachet 6 : le buffer de sortie
schéma électronique
Et enfin le dernier bloc ! Quasiment identique à celui d’entrée. Il a pour but d’adapter le signal après tous les traitements qu’on vient de lui faire subir. Ainsi, ce dernier sera prêt à passer sans encombres aux pédales suivantes !
points clés
la bom
résultat attendu
relevé de tensions
La tension importante à mesurer ici est TP2. C’est la tension de polarisation du transistor de sortie.
analyse spectrale
En mettant les mêmes réglages qu’au test précédent et la Tone à midi, on ne devrait rien changer et avoir un résultat similaire à l’étage de gain :
okay et maintenant ?
Le plus dur est fait ! Ta carte fonctionne parfaitement, tu vas pouvoir la transformer pour qu’elle rentre parfaitement dans ton boitier et que tu puisses enfin l’emmener de partout avec toi. On va donc passer à la dernière étape de l’assemblage. Tu peux aussi regarder cet article pour plus de détails sur la mise en boite.
les pins pour le footswitch
Commence d’abord par ouvrir le sachet du true bypass, pour récupérer le connecteur 2×6 pins mâle. Ne t’occupe pas du reste du sachet pour l’instant, on montera le footswitch à la fin.
Place les pins du côté TOP du PCB, comme sur la photo, en enfonçant le côté le plus court dans la carte, pour laisser dépasser le côté le plus long. Puis soude les bien droit et bien plaqués à la carte.
les jacks
On commence par souder les jacks IN et OUT, mais ne soude pas le jack d’alim, on le fera à la mise en boite.
Pour le IN, le fil noir déjà soudé sur la carte va sur le côté biseauté du jack. Soude aussi le fil blanc entre le TIP du jack et le pad IN de la carte. Et enfin un fil noir sur le RING du jack, comme sur la photo. Cette configuration permet de couper l’alimentation du circuit en isolant la masse si aucun jack n’est branché en entrée de la pédale.
Pour le OUT, on met uniquement un fil vert sur le TIP, qui va au pad OUT de la carte. Pas de fil de masse, elle passe déjà par le boitier en métal, et on évite ainsi une boucle de masse qui pourrait capter du bruit.
mise en boite
Une fois les jacks soudés, on passe ensuite à la mise en boite ! Vérifie les rondelles et écrous avant d’insérer la carte, tu dois déjà avoir un écrou de vissé sur chaque potard, pour qu’ils soient à la même hauteur que les toggle switches. Tout le reste servira à assembler la pédale.
Avant d’insérer la carte dans le boitier, on va d’abord souder le jack d’alim. Laisse le vissé au boitier, sinon tu ne pourras plus le mettre une fois soudé. Le fil rouge va sur la languette la plus longue, puis le fil noir sur l’autre, et on soude directement dans le boitier.
Ensuite, tu peux insérer la carte dans boitier, puis la fixer, en mettant une rondelle et un écrou sur les potards, et juste un écrou sur les switches.
Enfin, visse les jacks IN et OUT, avec une rondelle et un écrou par jack.
le bypass
Sur le petit pcb, tu as les dessins qui indiquent le positionnement du footswitch et de la résistance. Attention de bien respecter le sens des broches du footswitch, tu as des traits horizontaux sur le dessin qui t’indiquent l’orientation.
Pour le footswitch, il faut à peine l’enfoncer, de manière à ce qu’il soit surélevé et que les broches soient à raz de l’autre côté du pcb, comme sur les photos.
Tu peux ensuite souder la résistance, le connecteur 2×6 femelle, et le footswitch, en faisant bien attention que tout soit bien droit.
Pour finir, tu n’as plus qu’à placer la rondelle en plastique blanche et un premier écrou sur le 3PDT, puis tu peux insérer le bypass dans la pédale, en le fixant au boitier avec le second écrou qu’il te reste !
ton ego driver est terminée !
Tu as enfin fini d’assembler ton kit Ego Driver ! Il ne te reste plus qu’à la brancher dans l’ampli et vérifier que tout fonctionne correctement. Puis expérimenter avec les réglages, et les composants supplémentaires pour changer le clipping et le voicing. Tu peux aussi tester avec tes propres composants si tu as des stocks de diodes et capas !
On espère que le montage s’est bien passé, et si tu rencontres des problèmes ou que tu as des questions, ça se passe en dessous dans les commentaires. Tu pourras peut être trouver de l’aide en les lisant, ou bien poser ta propre question.
2 replies to “assembler son kit ego driver, nouvelle version noire et grise”
Jacques Laurent
Tout d’abord, merci pour cette opportunité intelligente (FX teacher en général) qui permet de s’équiper d’effets de grande qualité à un prix raisonnable.
J’ai donc monté une ego driver sans soucis grâce aux tutos très explicites.
Une seule petite remarque, ou suggestion: est il possible de disposer du plan d’implantation de la carte principale ?
Puisque vos mettez les schémas à disposition, il serait intéressant d’avoir ce document pour faire des mesures (voire du dépannage le cas échéant), pendant la vie de la pédale; en effet, le nom des composants est parfaitement sérigraphié sur le pcb (coté composants), mais évidemment les sérigraphies disparaissent sous les composants une fois que ceux ci sont soudés!
Longue vie à Anasounds et PALF!
Antonin Savigny
Bravo d’être arrivé au bout et merci beaucoup pour ton retour, ça fait plaisir de voir que tu as apprécié notre travail sur les kits !
Si tu parles des empreintes avec les noms des composants, tu peux les retrouver au début de ce blog dans la partie « Le contenu du kit ». Il y a une photo recto-verso du PCB vierge qui peut te permettre d’identifier les composants déjà soudés 🙂
Profite bien de ta pédale et peut être à bientôt pour un nouveau kit FX TEACHER 😉
Bonne journée,
Antonin